Vers un nouveau modèle
de réussite

Face à la crise de sens et à l’expérience de la vulnérabilité nées de la crise climatique et de la pandémie de la Covid-19, de plus en plus de gens ont décidé de transformer cette question si banale, que nous posons tous les jours, « Tu fais quoi dans la vie ? », en une autre question : « Tu fais quoi de ta vie ? ».

 

Un nouveau modèle de réussite émerge, dans lequel il ne s’agit plus de « réussir dans la vie », mais de « réussir sa vie ». Ainsi, nous vivons un retour à la philosophie d’Aristote, qui prônait l’eudaimonia, c’est-à-dire l’heureux développement de soi dans une « vie bonne ». Aux honneurs, richesses et privilèges extérieurs, le nouveau modèle préfère le sentiment profond et intérieur de complétude. Contrairement au projet de vie tendu vers le succès économique et social, il donne la priorité à la réalisation au meilleur de soi, à la mission et au sens, il crée une dynamique d’accomplissement.

 

Pour que l’entreprise l’accueille et en bénéficie, elle doit répondre à ce besoin de sens – c’est la réflexion autour de la raison d’être, entamée par un nombre croissant d’entre elles – mais aussi se préoccuper du sentiment d’accomplissement éprouvé, ou non, par ses collaborateurs. Car sens et accomplissement ne vont pas l’un sans l’autre.

 

Pour libérer ces forces d’accomplissement, l’entreprise doit développer une culture inclusive qui valorise le meilleur de chacun et l’accueille dans sa singularité et la pluralité de ses talents. Ce qui demande de développer la connaissance que chacun a de son potentiel, la capacité à reconnaître la richesse de l’autre, la confiance et l’authenticité des relations.

 

De fait, l’entreprise du 21e siècle sera un lieu d’accomplissement. Ou alors elle ne sera plus, faute de savoir attirer et retenir durablement les meilleurs talents.

 

Pour aller plus loin dans cette réflexion, lire la chronique de Stéphane Dieutre parue dans le Huffington Post du 14 juin 2021.

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